Endométriose : fiabilité, fonctionnement… Ce que l’on sait sur le nouveau test salivaire qui permet un diagnostic rapide

Le 13/02/2022

L’endométriose est un véritable fléau pour les femmes françaises. Plus de 4 millions de femmes sont touchées dans le pays. Cette maladie reste cependant très difficile à diagnostiquer. Il peut s’écouler jusqu’à 10 ans entre les premiers symptômes et la confirmation du diagnostic, et donc la mise en place d’un traitement. Cette pathologie peut pourtant provoquer des douleurs très violentes, et même engendrer l’infertilité.

Un triste constat en voie de changement ?

          Une société française présente une nouvelle manière rapide de diagnostiquer la maladie : un test salivaire avec une réponse en seulement une dizaine de jours. Il a déjà été approuvé par les hôpitaux publics et des associations de patientes.

Jusqu’ici, le diagnostic passait soit par l’imagerie médicale : une échographie ou une IRM, soit par la cœlioscopie en cas de suspicion d’atteinte du colon.

Une fiabilité proche de 100%

          L’entreprise lyonnaise Ziwig a élaboré ce test, et l’a évalué sur 200 femmes dans plusieurs hôpitaux publics en France : le résultat s’avère fiable dans quasiment 100% des cas. Les médecins estiment que prendre la maladie plus tôt pourrait éviter à certaines femmes de devenir infertiles, de ralentir voire stopper l’aggraver des douleurs et autres symptômes, et ainsi limiter la détérioration de la qualité de vie des patients.

Une méthode simple et non invasive

          Nommé « l’Endotest« , il se présente sous la forme d’un kit composé d’un tube en plastique : la patiente doit cracher dans ce dernier, puis l’envoyer par la Poste au laboratoire, qui établit un séquençage de l’ADN de la patiente. Le séquençage permet de repérer des marqueurs de la maladie, et d’établir un diagnostic rapide.

Ce test est donc très simple d’utilisation : il peut se réaliser à domicile et n’utilise pas de méthode invasive.

Le test doit encore être validé par les autorités sanitaires

          Pour le moment, le test n’est pas encore en vente. La Haute Autorité de santé doit encore donner son feu vert. S’il s’avère validé, les inventeurs pourraient obtenir son remboursement par la Sécurité Sociale.

Cette révolution pour la femme intervient alors que le premier comité de pilotage interministériel se réunit le 14 février pour définir les actions contre l’endométriose dans le cadre d’une stratégie nationale de lutte contre cette maladie.