Un rapport d’experts déplore la lente réponse de l’OMS au début de l’épidémie

Nous avons vécu cette période sans tout comprendre: L’OMS, abandonnée par les USA de Trump et tombée aux mains des chinois, a tergiversé pendant des semaines avant de déclarer l’épidémie chinoise, comme « pandémie » . Des mois perdus. La déclaration de pandémie induisait de nombreuses mesures progressivement mises en place au niveau mondial depuis les premières alertes (H5N1, H1N1, SRAS, MERS, Ebola, etc..). Tout cela a été retardé par de basses manœuvres. Qu’au moins, les millions de morts et de personnes plongées dans la misère conduisent l’humanité à apprendre de ses erreurs.

DR Martial Olivier-Koehret


(13 mai 2021)

Le groupe d’experts mandaté par la direction générale de l’OMS sur sa gestion de la pandémie a rendu, mercredi 12 mai, son rapport final. Il pointe notamment la faible réactivité de l’agence onusienne lors de l’apparition du virus fin 2019. « Un temps précieux a été perdu », déplore Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Liberia et coprésidente du groupe d’experts. « Le système censé valider et répondre à l’alerte a été trop lent. Il n’opère pas à une vitesse suffisante lorsqu’il est confronté à un agent pathogène respiratoire qui se diffuse rapidement », explique-t-elle. Ainsi, l’OMS ne décrète une « urgence de santé publique de portée internationale » que le 30 janvier, alors que les cliniciens de Wuhan, en Chine, avaient, note le panel, suspecté dès la fin décembre 2019 que les clusters anormaux de pneumopathie atypique étaient le fait d’un agent pathogène capable de se transmettre entre les humains. Le rapport appelle ainsi à simplifier les procédures, y intégrer le principe de précaution, mais aussi renforcer l’indépendance de l’OMS. « Ce que nous proposons est une refonte de l’ensemble du fonctionnement de l’écosystème du système sanitaire international », précise Michel Kazatchkine, ancien directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et membre du panel. Concernant les vaccins, le dirigeant juge en outre crucial d’augmenter la production, sous l’égide de l’OMS et de l’OMC, en favorisant les accords volontaires de transfert de ces technologies.